Stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne

Vaires-sur-Marne Seine-et-Marne (77) - Île-de-France

À une vingtaine de kilomètres à l’est du cœur de Paris, le stade nautique olympique d’Île-de-France s’implante dans un écrin de verdure de 200 hectares. Il répond à de nombreux enjeux vis-à-vis des collectivités territoriales, des fédérations sportives, de l’exploitant et des usagers. En vue des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 se tenant à Paris, il fallait favoriser le développement d’un pôle sportif de haut niveau en canoë-kayak et en aviron. Il fallait aussi valoriser la base de loisirs grand public voisine pour inviter sportifs professionnels et amateurs à partager un même lieu. Il fallait évidemment mettre en œuvre un projet exemplaire en matière de développement durable.

  • International et J.O.
  • Sport
Maîtrise d'ouvrage
Conseil régional d’Île-de-France
Maîtrise d’œuvre
Architectes
— Mandataire : Auer Weber
— Architecte d’opération et co-conception, VRD : AP-MA architecture
Économiste
Vanguard
Paysagiste
Agence TER

Bureaux d'études

BET fluides
Soja Ingénierie
BET structure
Tractebel Engineering
Surface
19000 m2 (+ 21 000 m2 d’espaces verts)
Coût des travaux
55 M€ (valeur 2019)
Consulter le détail des surfaces et leurs coûts
AP-MA architecture - Stade Nautique Olympique de Vaires-sur-Marne
© Géraldine Bruneel

Cône de vision
et plateau vif

Depuis l’entrée principale, au nord-est, l’usager appréhende le site d’une façon large et évidente. Pour atteindre une bonne intégration sportive, fonctionnelle, paysagère et de développement touristique du site, les architectes ont en effet matérialisé en épaisseur un véritable cône de vision, sous la forme d’un « plateau vif », nom donné à une longue et vaste levée végétalisée. S’élançant vers le sud-ouest, elle traverse le plan d’eau en direction du moulin de l’ancienne chocolaterie Menier et de ses lointains boisés. S’appuyant sur l’alliance de l’eau et de la végétation, ce dispositif visuel conduit l’usager à des choix variés et sans cesse renouvelés au fil de son cheminement : du bassin d’eau calme au stade d’eau vive, pour revenir au bassin d’eau calme au niveau de sa crique. L’itinéraire visuel se sépare enfin de chaque côté de la rivière pédagogique pour s’achever par la découverte de la Marne.

© Géraldine Bruneel

Quatre pôles

Le programme fonctionnel se traduit par une implantation répartie sur la totalité de la parcelle. Quatre pôles se font jour, du nord au sud : « loisirs secs » (pôle rénové abritant les activités de tennis, de badminton, etc.), « sport de haut niveau », « hébergement et formation », « loisirs nautiques ». Les pôles « sport de haut niveau » et « hébergement et formation » sont placés sous un jeu de toitures végétalisées qui se déplient du nord au sud, le long du petit côté du bassin d’eau calme, en finissant au pôle « loisirs nautiques », en saillie à son extrémité, près de la Marne. L’axe d’excellence sportive, placé à l’articulation des pôles « sport de haut niveau » et « hébergement et formation » permet aux encadrements sportifs, aux VIP et aux sponsors de suivre au mieux les compétitions. Il relie les gradins VIP du bassin d’eau calme et sa tour d’arrivée sur pilotis au bâtiment abritant le pôle médias (conférence et presse) ainsi que la salle panoramique de restauration, pour conduire ensuite au stade d’eau vive. Celui-ci se compose de trois rivières pédagogiques, dont une rivière de compétition longue de 300 m, protégée du vent dominant du sud-ouest, introduite par un bassin de départ de 800 m² et se terminant par un bassin d’arrivée de 1200 m².

© Géraldine Bruneel

Cohabitation
heureuse

La silhouette architecturale de l’équipement est discrète mais affirmée. Sa composition, simple et structurée, fondée sur le béton, le bois et le verre, confère une image épurée et transparente aux bâtiments. Ces derniers sʼouvrent à pleines façades vers le soleil, le ciel et lʼeau. Le site sert ainsi de vitrine aux fédérations sportives pour hisser leurs sportifs de haut niveau sur le podium international, tandis que les sportifs amateurs s’égaient au sud du site et que les promeneurs, en marchant sur les toitures végétalisées, assistent à ces activités multiples. L’environnement, lui aussi, attendait son regardeur : depuis le plateau vif, les perspectives et les points de vue se dupliquent. Il a par ailleurs été traité avec soin : abords requalifiés, jonction avec la Marne recréée, plant de variétés locales, comme les aubépines épineuses, les cornouillers sanguins, les viornes obiers. L’eau, élément principal du site, prolonge ses bienfaits grâce à la géothermie, technologie permettant de tirer de l’énergie depuis une nappe phréatique.

Plus de photos

  • AP-MA architecture - Stade Nautique Olympique de Vaires-sur-Marne
    Photo © Géraldine Bruneel
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    Photo © Géraldine Bruneel
  • AP-MA architecture - Stade Nautique Olympique de Vaires-sur-Marne
    Photo © Géraldine Bruneel

Plan

  • AP-MA architecture - Stade Nautique Olympique de Vaires-sur-Marne

Développement durable

Conception bioclimatique

  • — Les apports solaires thermiques sont favorisés par de grandes surfaces vitrées aux quatre points cardinaux.
  • — La lumière naturelle est présente dans tous les espaces.
  • — La végétalisation des toitures contribue à la conception bioclimatique des bâtiments. Celle-ci améliore l’isolation tout en favorisant l’inertie thermique des volumes.

Gestion de l'énergie

  • — Les besoins en énergie du pôle sportif, du pôle « hébergement et formation » et du pôle « loisirs nautiques » sont assurés par une pompe à chaleur par géothermie sur nappe avec appoint gaz.
  • — Une chaudière gaz à condensation et des installations solaires thermiques sont choisies pour le pôle « loisirs secs ».