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Centre aquatique de Louhans

Louhans Saône-et-Loire (71) - Bourgogne-Franche-Comté

Sa toiture en éventail n’est pas sans rappeler les pliages d’un origami. Au travers de son architecture, le centre aquatique affirme sa vocation d’équipement de loisir. Il profite d’une charpente en bois aux lignes résolument graphiques et répond en tous points aux contraintes d’une conception durable et responsable.

Maîtrise d'ouvrage
Communauté de Communes Bresse
Maîtrise d’œuvre
Architectes
— Mandataire, économie, acoustique, paysage, VRD : AP-MA architecture

Bureaux d'études

BET fluides
Soja Ingénierie
BET structure
SEBAT
Surface
1688 m2 (hors locaux techniques)
Coût des travaux
6.9 M€ (valeur 2014)
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UN CENTRE AQUATIQUE EN SURPLOMB

Situé au sud de la cité scolaire Henri-Vincenot, le terrain offre, par son relief souple et peu marqué, une impression d’étendue et d’immensité. La surélévation de l’édifice a été décidée afin de prévenir tout risque d’inondation. La rehausse d’environ 2 m participe à la dynamique générale du projet en organisant de manière rationnelle les espaces et en renforçant leur utilité par rapport à l’environnement. Les aménagements extérieurs participent à la gestion de l’eau de pluie en recourant à des dispositifs variés : noue drainante au sud des plages végétales et réseau de caniveau aérien dans le parking qui converge vers un bassin d’orage. Le positionnement plus au sud du bâtiment dans la parcelle libère une grande zone au nord pour le parking. Cette implantation se justifie également par rapport à l’impact visuel de la zone technique située à l’est du centre aquatique qui profite ainsi de l’écran naturel constitué par la haie bocagère existante.

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UN CENTRE AQUATIQUE OUVERT TOUS AZIMUTS

La volumétrie générale du centre aquatique d’AP-MA architecture offre de multiples orientations. La composition vient se caler autour d’un axe est-ouest, matérialisé physiquement et visuellement par un voile béton à matrice végétale. Le parvis d’entrée et le hall d’accueil en creux sont cadrés par deux volumes plus modestes, habillés de bois, qui viennent se détacher de la façade principale. Cette césure est accentuée par la continuité de la toiture du hall bassins, légèrement inclinée, qui s’étire pour se transformer en auvent permettant d’abriter le public des intempéries et identifiant le hall d’entrée. La curiosité des baigneurs est attisée par la transparence et la vue dégagée vers le hall bassins et ses différentes plages. Vue du sud, la toiture du hall des bassins se déplie tel un « éventail », prenant appui sur l’axe est-ouest. L’organisation du plan « à facettes » reflète cette volonté d’ouverture sur les alentours.

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UN CENTRE AQUATIQUE ÉPURÉ

Côté sud, la façade du hall des bassins est constituée d’un vitrage toute hauteur dans une composition verticale préservant ainsi une grande transparence sur les espaces extérieurs aménagés. De fins poteaux métalliques habillés de bois semblent danser devant la façade dans une composition très dynamique. Cette épure, cette simplicité, l’unicité de la paroi et de son vitrage soulignent la silhouette de la toiture du hall bassin tout en renforçant son impression de légèreté. La lecture de l’organisation fonctionnelle est simple et l’usager se repère facilement dans le centre aquatique. L’accueil bénéficie de vues sur le hall des bassins et d’un accès direct aux gradins. Au sud et à l’ouest, de par les qualités de la lumière, AP-MA architecture a privilégié l’abondance de plages aménageables en solarium et en espace de détente. Une ambiance sereine est donnée à l’espace de remise en forme, qui possède un accès direct depuis les vestiaires mais aussi depuis le hall des bassins. Orienté à l’ouest, il s’ouvre sur des aménagements paysagés privatifs.

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Plan

Développement durable

25 %

Part de réduction du coût d’exploitation par rapport à une solution 100 % gaz, sans ultrafiltration et sans traitement à l’ozone

Conception bioclimatique

150 000 €

Économie en eau et en énergie sur 30 ans grâce au traitement à l’ozone

Gestion de l'eau

— Désinfection à l’ozone des eaux de bassins : l’ozone a un pouvoir de désinfection en détruisant l’ensemble des polluants présents dans l’eau (virus, bactéries, matières organiques, etc.). Il est jusqu’à 10 fois plus puissant que le chlore. L’intégration d’une désinfection à l’ozone traitant une partie des eaux filtrées réduit significativement les effets néfastes du chlore (odeurs, irritation des muqueuses) et détruit les chloramines, permettant ainsi la réduction l’apport d’eau de 25 % par rapport à une solution sans traitement à l’ozone. Le traitement à l’ozone permet d’utiliser le chlore, uniquement pour obtenir un résiduel minimum réglementaire qui rendra l’eau désinfectante. 45 000 m3 d’eau seront ainsi économisés sur 30 ans.

— Récupération des eaux de lavage des filtres par ultrafiltration : la consommation d’eau pour le lavage de filtres dans les centres aquatiques traditionnels dépasse régulièrement 4 000 m3 par an. En utilisant la technique de l’ultrafiltration, 85 % de ce volume peut être économisé par le recyclage en boucle de l’eau de lavage de filtre. 120 000 m3 d’eau seront ainsi économies sur 30 ans, soit 405 000 €.

900 000 €

Économie en énergie sur 30 ans grâce à la chaufferie biomasse et au gaz à condensation

Gestion de l'énergie

Chauffage biomasse couplée à une chaudière à gaz à condensation en complément relais : la solution technique retenue pour ce projet est la ressource biomasse plaquette couplée à une chaudière à gaz à condensation. La chaudière à gaz à condensation est devenue la chaudière de référence en termes d’efficacité énergétique. Elle utilise le principe de la condensation en chauffage ; autrement dit, elle récupère l’énergie contenue dans la vapeur d’eau présente dans les fumées chaudes. Avant d’être évacuées, les fumées produites par la combustion du gaz traversent un condenseur dans lequel circule l’eau à réchauffer. Par rapport aux installations anciennes, les économies d’énergie peuvent atteindre 40 %. 8 400 tonnes de CO2 seront évitées sur 30 ans, soit 84 000 000 km en Clio = 2 100 fois le tour de la Terre.