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Centre aquatique de Barentin

Barentin Seine-Maritime (76) - Normandie

Livré en 2014, le centre aquatique de Barentin illustre à merveille l’évolution des pratiques sportives vers la détente et le loisir. Destiné au plus grand nombre, l’équipement répond parfaitement à ces nouvelles demandes, avec en trame de fond une qualité accrue en termes d’accueil, de confort et de démarche environnementale.

Maîtrise d'ouvrage
Communauté de communes
Caux-Austreberthe
Maîtrise d’œuvre
Architectes
— Mandataire, économie, paysage, acoustique, VRD : AP-MA architecture

Bureaux d'études

BET fluides, structure
Soja Ingénierie
Surface
3205 m2 (hors locaux techniques)
Coût des travaux
9.1 M€ (valeur 2014)
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INSCRIPTION OPTIMALE DANS LE SITE

Au nord-ouest, le long de la D143, le parking, l’entrée, les vestiaires et les sanitaires créent un écran de protection sonore mais également thermique derrière lequel se love le hall des bassins. Au sud-ouest, le long de la N15 très fréquentée, l’édifice se fait signal : le volume haut et vitré du toboggan se décroche du volume bas et opaque. Un bandeau vitré haut, placé en retrait de la toiture, permet d’apporter un complément de lumière naturelle au hall des bassins tout en évitant les effets d’éblouissement. Au sud-est se développe le hall des bassins et la remise en forme, largement ouverts sur la vallée de l’Austreberthe. Le bassin sportif et la remise en forme sont placés en saillie de la façade principale, alors que le bassin ludique est en retrait, le long d’une petite terrasse orientée vers le soleil et isolée phoniquement des voies. Au nord-est se place la cour de service desservant les locaux techniques. Au cœur de l’édifice, autour d’un patio, se trouvent l’administration et les locaux du personnel, en liaison directe avec le hall d’accueil. Ces espaces bénéficient d’une lumière naturelle, de vues sur les bassins et d’une protection des nuisances des voies environnantes.

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MATÉRIAUX À FAIBLE IMPACT ENVIRONNEMENTAL

La façade d’accueil est entièrement revêtue d’un enduit à la chaux présentant une teinte brique en référence à la couleur des constructions environnantes. L’enveloppe du bâtiment a été conçue pour réduire les besoins en énergie, principalement pour le chauffage, le rafraîchissement et l’éclairage. Le choix s’est tourné vers des produits de construction à faible impact environnemental tel le « Monomur », brique porteuse isolante, 100 % recyclable, qui permet de s’affranchir d’une isolation rapportée et permet une mise en œuvre rapide. La structure fait quant à elle largement appel au bois. La charpente du hall des bassins est constituée de fermes treillis en lamellé collé. Ce matériau bénéficie d’une très bonne tenue en milieu humide mais est également esthétique, le bois apportant une touche de chaleur au hall des bassins. Enfin, la toiture végétalisée s’intègre parfaitement dans le paysage tout en assurant un confort thermique aux baigneurs.

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COMPOSITION VÉGÉTALE

L’implantation générale du projet est induite par l’axe nord-sud, ce qui permet de dégager un superbe point de vue sur la vallée à l’est et d’offrir un ensoleillement idéal au sud. Une succession de terrasses végétales maintenues par des gabions (murs de pierres sèches engrillagées) amène les baigneurs vers des terrasses minérales ou engazonnées. Celles-ci sont dessinées de façon à apporter différents espaces ouverts, intimes ou familiaux. La composition végétale de toute la zone accessible aux baigneurs est travaillée de façon à exclure les risques potentiels. Les végétaux sont donc évidemment non toxiques, non allergènes, et peu ou pas odorants. Quelques arbres donnent de l’ombre aux terrasses.

« Depuis l’ouverture du centre aquatique, la fréquentation de 400 usagers par jour en moyenne nous confirme que cet équipement était vraiment indispensable. (…) Ensemble, nous avons pris un risque, ensemble nous avons réussi. »

Michel Bentot, juin 2015

Michel Bentot fut maire de Barentin de 1989 à 2020 et président de la communauté de communes
Caux-Austreberthe de 2001 à 2020.

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Plan

Développement durable

35 %

Part de réduction du coût d’exploitation par rapport à une solution 100 % gaz, avec déshumidification par modulation d’air neuf, sans ultrafiltration et sans traitement à l’ozone

Gestion de l'air

100 % chauffage biomasse avec pompe à chaleur à absorption ! La chaudière biomasse utilise un combustible organique végétal pour la production de chaleur. Le bois sous forme de plaquettes forestières constitue la ressource biomasse retenue pour ce projet. L’émission de CO2 est ainsi divisée par 18 par rapport à une solution 100 % gaz. 16 500 tonnes de CO2 seront évitées sur 30 ans, soit 165 000 000 km en Clio = 4 125 fois le tour de la Terre.

600 000  €

Économie en eau et en énergie sur 30 ans grâce à l’ultrafiltration

Gestion de l'eau

— Économie des eaux de lavage des filtres par ultrafiltration : la consommation d’eau pour le lavage de filtres dans les centres aquatiques traditionnels dépasse régulièrement 6000 m3 d’eau par an. En utilisant la technique de l’ultrafiltration, 85 % de ce volume peuvent être économisés par le recyclage en boucle de l’eau de lavage de filtre (180 000 m3 d’eau sur 30 ans).
— Désinfection à l’ozone des eaux de bassins : l’ozone a un pouvoir de désinfection en détruisant l’ensemble des polluants présents dans l’eau (virus, bactéries, matières organiques, etc.). Il est jusqu’à 10 fois plus puissant que le chlore. L’intégration d’une désinfection à l’ozone traitant une partie des eaux filtrées réduit significativement les effets néfastes du chlore (odeurs, irritation des muqueuses) et détruit les chloramines, permettant ainsi la réduction l’apport d’eau de 25 % par rapport à une solution sans traitement à l’ozone. Le traitement à l’ozone permet d’utiliser le chlore, uniquement pour obtenir un résiduel minimum réglementaire qui rendra l’eau désinfectante. 60 000 m3 d’eau seront ainsi économisés sur 30 ans.

2,1  M€

Économie en énergie sur 30 ans grâce au 100 % biomasse

Gestion de l'énergie

100 % chauffage biomasse avec pompe à chaleur à absorption ! La chaudière biomasse utilise un combustible organique végétal pour la production de chaleur. Le bois sous forme de plaquettes forestières constitue la ressource biomasse retenue pour ce projet. L’émission de CO2 est ainsi divisée par 18 par rapport à une solution 100 % gaz. 16 500 tonnes de CO2 seront évitées sur 30 ans, soit 165 000 000 km en Clio = 4 125 fois le tour de la Terre.